Créé en 1984, cet événement met en lumière la richesse et la diversité des cinématographies d'Espagne, du Portugal et d'Amérique latine. Chaque édition propose une sélection variée de films, allant de la comédie au drame, en passant par le documentaire et le thriller, reflétant les réalités sociales, culturelles et politiques de ces régions. Les Reflets sont ainsi une occasion unique de découvrir des œuvres souvent peu diffusées en France, tout en favorisant les échanges culturels et la compréhension des réalités ibériques et latino-américaines.

Les élèves de 3^ème d’excellence ont pu découvrir ce mardi 25 mars 2025 dans le cadre du festival en salle le film Même la pluie de Icíar Bollaín un film franco-espagnol et Mexicain sorti en 2010.

Un jeune réalisateur et son producteur arrivent à Cochabamba en Bolivie pour tourner un film sur Christophe Colomb. Mais le tournage est interrompu par la révolte des figurants contre une compagnie qui veut privatiser l’eau courante. Les populations les plus pauvres n’ont plus le droit d’utiliser « Même la pluie » qui est récupérée par les grandes compagnies privées et revendue à prix fort aux populations les plus pauvres autochtones boliviennes. 

Le film reflète un grand drame social adapté de faits réels par le scénariste de Ken Loach.

En classe plusieurs thématiques autour du film ont été abordées comme le personnage de Christophe Colomb, Bartolomé́ de Las Casas, la Controverse de Valladolid, la conquête espagnole, la défense des droits des Amérindiens, la relation entre dominants et dominés mais aussi la lutte contre toutes formes de discriminations comme la xénophobie et le racisme.

En Géographie nous avons travaillé sur les 17 objectifs du développement durable de l’ONU dont l’importance de l’accès à l’eau. Les élèves ont ainsi pu comprendre la notion de « conflit d’usage » autour de la question de l’eau.

Et bien évidemment nous avons voyagé non seulement en Bolivie mais aussi à travers la musicalité de cette langue magnifique, l’espagnol.

Même la pluie n’est pas une grande production commerciale américaine, c’est un film complexe, profond, subtil, digne, engagé, poétique qui dénonce une injustice cruciale, celle de l’impossible accès à l’eau pour les plus pauvres. Il fait partie de ces films qui développent l’esprit critique, l’empathie et l’humanité chez nos élèves. En un mot, un chef-d’œuvre que le cinéma le Zola et ce festival ont mis en lumière pour nos élèves.

Le lycée Magenta remercie le cinéma le Zola, le dispositif « Pass culture » pour le financement de la sortie, le comportement irréprochable et mature des élèves sans oublier l’organisation parfaite de Mme Romain, professeure d’espagnol.