Projet OSE

Agli angeli della Cappella Sistina

Par GUILLAUME LEBOURGEOIS, publié le lundi 30 janvier 2023 19:42 - Mis à jour le mardi 31 janvier 2023 12:26
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Impossible de ne pas visiter le musée du Vatican avec un passage obligé pour saluer le travail herculéen de Michel Ange.

Visiter le musée du Vatican est une gageure, comme celui du Louvre. Deuxième musée le plus vaste au monde, on passe des momies égyptiennes aux tableaux de la Renaissance, des sarcophages romains à la merveilleuse salle des cartes avec bien sûr l'extraordinaire Chapelle Sixtine. Il y a toujours du monde, c'est éprouvant et pourtant quel bonheur !

Et la fascination pour la Sixtine ne date pas d'aujourd'hui et des touristes arborant des t-shirts avec Adam et son célèbre doigt vers Dieu. Une des anecdotes les plus célèbres de l’histoire de la musique raconte que Mozart, âgé de 14 ans, aurait réussi à mémoriser et à transcrire une œuvre secrète, le sublime Miserere d’Allegri !

"Imaginez. Nous sommes le 12 avril 1639, il y a 383 ans jour pour jour. A Rome, la Semaine Sainte embaume l’air de ses mystères. Selon certaines sources, ce jour-là,  le chœur de la Chapelle Sixtine entonne pour la première fois un motet composé pour l’occasion par un prêtre et chantre de la chapelle nommé Gregorio Allegri. Sa nouvelle œuvre est une mise en musique du Psaume 50 attribué à David et plus connu sous le nom de Miserere.

Ce motet qui incarne toute la souffrance mais aussi l’espoir des croyants et la majesté de la foi était jalousement gardé par le chœur et les autorités de la Chapelle Sixtine. En d’autres termes, le motet d’Allegri n’avait pas vocation à être chanté ailleurs que dans ce lieu saint pour lequel il avait été écrit. Pour l’écouter, il fallait assister aux offices des matines de la Semaine Sainte. Cette œuvre serait sans doute restée romaine si un jeune Autrichien de 14 ans et doté de l’oreille absolue ne s’était pas rendu à Rome pendant la Semaine Sainte de l’année 1770.

Ce matin du mois d’avril 1770, Wolfgang et son père Leopold assistent donc à l’office des matines à la Chapelle Sixtine. Selon Leopold Mozart, son fils aurait réussi l’exploit de transcrire de mémoire, l’intégralité du long chœur à 5 voix d’Allegri après l’avoir entendu une seule fois et être revenu à la maison. La première source qui atteste de cette anecdote est une lettre du 14 avril 1770 de Leopold lui-même. Dans cette lettre, Leopold précise même qu’il préfère ne pas transmettre la partition par courrier car il a peur d’être repéré par les autorités romaines. La partition fera le voyage dans leur bagage."

Source : www.radiofrance.fr